Presse und Kritiken
La pulsation intégrale
Une douzaine
de répresentations de Presto et Subito, les deux dernières
chorégraphies de Stéphanie Aubin, créées avec
la musique du compositeurs Dietrich Eichmann, des pièces qui explorent
« cette zone mouvementée du croisement, creux du tourbillon et
chaîne de remous ».
Mouvement
Stéphanie Aubin a offert d’élucider
le mystère du travail sur les relations musique-danse qu’elle poursuit
depuis un an avec le compositeur Dietrich Eichmann. Travail voué à
une autonomie musique-danse, dans une appréhension de la musique qui
soutient ou amplifie l’énergie des danseurs. De tels dévoilements
sur la recherche d’une écriture cherchent à partager, à
révéler l’élaboration incertaine d’une oeuvre en train
de se faire. Ils révèlent également le matériau
humain, intuitif du corps dans la danse, pris dans la rigueur et la mesure
musicales : une rencontre qui doit se faire dans la connaissance des
valeurs et des limites respectives des deux arts, comme entre les deux éléments
d’un couple. Une belle histoire d’amour qui change inévitablement le
regard.
Isabelle Brochard
En seconde partie, « Subito » explore
un domaine plus contrasté et plus dur. En vêtements noir et blanc,
les danseurs passent à la vitesse supérieure : ruptures,
angles saillants, efficacité, rapidité s’accordent avec la musique
de Dietrich Eichmann, totalement imbriquée dans cette chorégraphie
élégante et vivace.
le Parisien
Avec Volti Subito, création
de Stéphanie Aubin, il s’agit là encore d’écriture, tendue
entre musique – la Pulsation intégrale de Dietrich Eichmann
– et danse. Un travail sur le thème de la fragmentation et de ses possibilités
de recomposition. Délicat.
Libération
Pour pousser encore plus loin l’exploration
du dialogue entre composition chorégraphique et écriture musicale,
Stéphanie Aubin a choisi une musique de Dietrich Eichmann, compositeur
allemand à la musique vigoureuse et puissante, d’une richesse et d’une
complexité d’écriture qui a inspiré la chorégraphe
en favorisant un travail rythmique.
les saisons de la danse
A l’origine de ce projet de Stéphanie
Aubin, une collaboration avec le Lyon Opéra Ballet pour une pièce
d’une heure sur une commande musicale à un compositeur qu’elle a choisi :
Dietrich Eichmann. Une réduction de budget orienta vers un nouveau
projet en trois volets. Cependant la chorégraphe tisse des liens entre
ces trois épisodes d’une histoire sans narration à rebondissements
et retournements. « Presto », sur une pièce pour quatre pianistes
à la polyrythmique dense, se déroule avec les sept danseurs
de la compagnie dans un carré blanc. La fragmentation de l’espace,
très rigoureuse est dépassée par la vitesse qui crée
à l’arrivée une fluidité somme toute relativement tranquille,
assure Stéphanie. « Subito » développe différement
la matière chorégraphique de la pièce précédente
sur une autre musique de Dietrich Eichmann enregistrée par l’Opéra
de Lyon, où se combinent la force structurelle et la chaleur humaine,
explique Stéphanie. Une évolution lente se juxtapose à
une gestuelle mouvementée ; peu à peu s’établissent
des ponts transparents entre ces deux propositions contrastées.
Ces deux pièces dansées par la compagnie seront présentées
à l’Agora d’Evry. Deux mois plus tard viendra « Volti subito »,
transformation de « Subito » réécrit pour les
22 danseurs du Lyon Opéra Ballet. Le feuilleton présente une
situation d’éclatement assumée sans regret en y déchiffrant
des interactions subtiles jusqu’à retrouver un tout. Rigueur d’écriture
et chaleur humaine sont les deux pôles de cette création.
B. Bonis, DANSER